Quitter Londres

En octobre 2021, après y avoir vécu ces 5 dernières années, je quitte Londres.

Plusieurs émotions me traversent à cette pensée, c’est donc le moment idéal pour écrire à ce sujet.

C’est drôle comme le fait de planifier à l’avance le départ d’un lieu crée des mécanismes particuliers.

Par exemple, l’envie me prend de vivre une dernière fois toutes les situations que l’on ne trouve qu’ici. Une dernière pinte au pub, bien sûr, manger dans mes restaurants préférés. Mais aussi photographier mon arrêt de bus fétiche ou enregistrer la rumeur de la ville depuis le jardin.

Je me balade dans mon quartier et me voilà comme au premier jour, à remarquer toutes les petites choses qui sont devenus désormais des habitudes. Au lieu de m’en étonner cette fois, je les collecte pour ne pas les oublier.

Le marché, la mosquée, les commerces que j’ai vu naître, le parc, les voisins, le canal.

J’ai quitté Paris en criant “bon débarras !”, je pars de Londres avec le sentiment que je n’ai pas épuisé la ville. Je dis la ville, mais c’est en réalité dans le village d’Hackney que j’ai passé le plus clair de mon temps.

Et puis il y a le chat. Le chat qui n’est à personne et à tout le monde mais surtout à nous, honnêtement. Il a débarqué un jour de juillet et a élu domicile chez nous depuis. Quoi de plus douloureux que de se dire qu’on ne le reverra jamais ? Lui ne le sait même pas : il va trouver un jour la porte fermée et se demandera pourquoi on ne lui ouvre pas.

Je me console en me disant qu’il sera largement plus heureux dans cette ribambelle de jardins, à sauter les murets et braver les chatières pour aller voler quelques croquettes ; que dans un appartement au cœur de Marseille. Sans oublier qu’il ne parle probablement pas la langue.

Alors cheers, London. Ce fut une superbe épopée et je sais que je reviendrai. La douce mélancolie laissera bientôt place à l’excitation et au tumulte d’une nouvelle aventure, c’est toujours ainsi.

Cheers Pedro, incroyable matou, on n’oubliera jamais à quel point tu nous as aimé.

Des images fixes et des sons, comme une soirée diapo améliorée, je vous laisse avec ça.

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